Une maison saine est un lieu où la circulation d’air s’effectue sans encombre. Quand l’air ne circule plus normalement des auréoles, voire des moisissures, peuvent apparaître sur les murs. Plusieurs causes peuvent expliquer l’augmentation de l’humidité. Appliquer un traitement adapté est indispensable pour éviter que des dommages importants ne se manifestent.
Sommaire
Limiter les sources de production d’humidité intérieure
Des pratiques de bon sens…
Aérer et ventiler
Entretenir les aérations
Recourir aux absorbeurs d’humidité
Optez pour la ventilation mécanique
Traquer l’humidité venue de l’extérieur
Traiter les remontées capillaires
Votre maison, une pièce ou un endroit particulier de votre habitation présente des traces d’humidité ? Pour régler efficacement ce problème, il vous faudra tout d’abord bien en identifier la cause. En effet, selon les situations et les emplacements touchés, les origines peuvent être multiples et les solutions très différentes.
L’humidité affecte, de façon plus ou moins importante selon les estimations des professionnels, près d’un foyer sur quatre : elle peut être généralisée ou ponctuelle, concerner plus particulièrement une pièce ou un élément de construction.
Ses causes sont multiples, il peut s’agir d’eau (ou de neige) qui pénètre de l’extérieur, en s’infiltrant par des fissures ou en pénétrant sous l’effet du vent (par le toit, par exemple). Le phénomène survient souvent avec les intempéries et les pénétrations se font par le sol autant que par les parties exposées à l’air. L’humidité peut aussi se créer à l’intérieur de l’habitation, par condensation ou par la production (naturelle ou artificielle) de vapeur d’eau.
Les effets de l’humidité sont particulièrement mauvais. Ils concernent d’abord la santé des occupants, puisque l’humidité participe à la pollution de l’air intérieur en favorisant le développement d’organismes pathogènes, en aggravant les problèmes d’asthme, etc.
L’humidité attaque aussi les matériaux en fonction de leur nature, en facilitant l’apparition de champignons dont les effets sont à terme destructeurs, comme c’est le cas pour le mérule qui se développe sur le bois. Mais les attaques sont parfois plus « superficielles » et peuvent aussi se traduire par des décollements de papiers peints, des délitements de plâtre, des cloques dans les peintures, etc.
Limiter les sources de production d’humidité intérieure
La vie de l’homme produit de l’humidité, ne serait-ce que par la respiration. Mais nos activités peuvent également en créer. Aussi, il est nécessaire d’éviter d’en multiplier les sources, tout en luttant contre celles qu’on ne peut supprimer.
La mesure la plus efficace contre l’humidité générale est l’aération ou la ventilation. Ces bonnes pratiques sont devenues d'autant plus indispensables que les maisons sont de mieux en mieux isolées et étanches à l’air extérieur. Un habitat rénové et isolé intérieurement et extérieurement devient complètement hermétique, il est donc indispensable de l’aérer régulièrement.
Des pratiques de bon sens…
Évitez de produire de l’humidité « artificiellement ». On évitera, par exemple, de faire sécher le linge dans la maison s’il est possible de le faire sécher à l’air libre. Un sèche-linge électrique n’est pas seulement consommateur d’énergie, il est aussi émetteur d’humidité, même pour ceux à condensation. Aussi, si vous devez l’utiliser, pensez à aérer la pièce où il fonctionne, le mieux étant de lui choisir une pièce naturellement très ventilée.
De la même façon, une hotte au-dessus de la plaque électrique ou de la gazinière est indispensable pour l’évacuation de vapeurs d’eau issues des cuissons. Pensez à entretenir votre hotte. Si elle ne dispose pas d’évacuation mais qu’elle est dotée de filtres à charbon, pensez à les changer régulièrement pour éviter la dégradation de la ventilation.
Aérer et ventiler
La vapeur d’eau, en se refroidissant se transforme en eau. Ce refroidissement se produit dans les endroits les plus frais de la pièce ou de la maison, là où existent des « ponts thermiques ». C’est pourquoi les taches d’humidité se concentrent souvent aux liaisons murs-plafonds, car les dalles de planchers sont souvent les points faibles de l’isolation thermique. La condensation est également très forte sur les fenêtres, tout particulièrement quand il s’agit de simples vitrages.
L’aération de chaque pièce est le meilleur moyen pour lutter contre l’humidité que nous créons dans la maison. De 10 à 20 minutes par jour, en coupant le chauffage et aux heures les plus chaudes de la journée l’hiver, en tirant volets ou stores et aux heures les plus fraîches l’été.
Enfin, lorsque vous détectez de l’humidité dans une pièce, surtout une pièce d’eau, vérifiez qu’elle ne provient pas tout simplement d’une fuite, même très faible, d’une tuyauterie ou d’un robinet. Vérifiez la qualité et l’efficacité des joints autour de vos lavabos, de votre baignoire ou de votre bac receveur de douche.
Entretenir les aérations
Nettoyez consciencieusement les bouches d’aération situées au niveau des fenêtres et sur les côtés de ces dernières. Indispensables, ces évacuations permettent un réel échange entre l’air intérieur et l’air extérieur. Ne les obstruez surtout pas !
Recourir aux absorbeurs d’humidité
Installez un absorbeur d’humidité pour capter la vapeur trop importante dans l’air et éviter qu’elle ne stagne dans la pièce. Positionnez-le à proximité des endroits humides en suivant les instructions du fournisseur pour un fonctionnement optimal.
Optez pour la ventilation mécanique
La VMC permet le renouvellement de l’air et est reliée au système électrique. L’appareil doit être installé en plaçant une évacuation extérieure : il permet de renouveler l’air et dispose de plusieurs vitesses de ventilation (souvent deux intensités). Les VMC les plus onéreuses sont dotées de capteurs qui adaptent la ventilation au taux d’humidité détecté dans la pièce.
Traquer l’humidité venue de l’extérieur
De la cave au grenier, dans les murs, dans le sol ou entre les éléments de couverture, l’eau profite du moindre passage pour pénétrer dans la maison. L’origine en est parfois d’autant plus difficile à trouver, qu’elle est capable de suivre des méandres inattendus. Par gravité naturelle ou soufflée par le vent, elle finit par imprégner les murs ou même la charpente. C’est alors que se développent des moisissures ou des champignons dont certains peuvent être redoutables, comme le terrible mérule à la croissance rapide et aux effets dévastateurs.
Dès les premiers signes d’humidité, faites inspecter votre toiture et vos murs. Parfois, il suffit de remettre en place une ou deux tuiles ou de remplacer des éléments qui se sont fendus sous l’action du gel (dits « gélifs »). Dans d’autres cas, l’intervention est plus lourde ; mais si la présence de champignons a été détectée, un traitement curatif s’impose, qui peut aller jusqu’au remplacement de certaines pièces de bois.
Sur les murs, il faut boucher soigneusement les fissures. Si nécessaire, on envisagera d’assurer l’imperméabilisation de la façade à l’aide de produits dédiés. Ces travaux sont plus ou moins complexes en fonction de l’état du support et demandent une plus grande technicité qu’il y parait.
Le renforcement de l’isolation en règle générale (par le remplacement des fenêtres simple vitrage par des fenêtres double-vitrage par exemple), permettent de traiter efficacement les problèmes d’humidité produite à l’intérieur.
Traiter les remontées capillaires
Les remontées capillaires sont un problème plus délicat à traiter car il s’agit de l’eau infiltrée dans le sol qui exploite la moindre petite fissure pour entrer dans les murs et remonter jusqu’à ce qu’elle trouve une sortie.
En fonction de l’ampleur du phénomène, les traitements sont plus ou moins lourds. Dans un premier temps, il faut assurer un bon écoulement de l’eau autour de la maison, par la création d’un drain, qui peut améliorer considérablement la situation. Parfois, il sera nécessaire d’envisager des travaux plus importants avec une étanchéification des fondations.
Quand l’origine des désordres est complexe, les travaux nécessaires pour lutter contre l’humidité sont difficiles à déterminer ; l’appel à un professionnel qualifié s’impose alors pour s’assurer que le diagnostic est bien établi. Cette étape conditionne la réussite des travaux et l’efficacité des solutions techniques qui seront mises en œuvre.